Les jardins philosophiques

Au XVIIIe siècle, avec l’apparition de la philosophie des Lumières et de la franc-maçonnerie, se développe une nouvelle sociabilité construite par des hommes de lettres, savants et philosophes. Les jardins, lieux de l’hospitalité, deviennent le parcours d’apprentissage nécessaire à tout homme de bonne volonté. Ils sont la déclaration à ciel ouvert d’une vision sociétale.

Ces somptueux jardins sont réalisés par des propriétaires qui appartiennent à des Loges. Ils assurent la diffusion du message maçonnique , ils permettent de retrouver à l’extérieur, dans une plus vaste dimension, la symbolique du Temple : grottes jouant le rôle de cabinet de réflexion, colonnes, tombeau, équerre et compas. Inspirés de la vision du jardin anglais opposée à celle contrainte d’un Le Nôtre, ces jardins offrent un parcours initiatique qui permet de se relier à la nature, aux autres, à la société toute entière, dans l’esprit de Jean-Jacques Rousseau. Le jardin représente l’extension de la Loge maçonnique ou du salon littéraire : une sorte d’encyclopédie à ciel ouvert.

Les Jardins philosophiques montrent la richesse du symbolisme qui s’y développe, présente les hommes qui les ont bâtis, comme Hubert Robert pour la France ou le Prince de Ligne, et nous présente les principaux jardins de toute l’Europe : Angleterre, France (Versailles bien sûr, le désert de Retz, Bagatelle), Belgique, Allemagne et Italie.