En 1688-1689, le roi Jacques II Stuart est chassé des îles Britanniques par son gendre Guillaume d’Orange. Louis XIV lui offre un asile au château de Saint-Germain-en-Laye. À sa suite, sont de nombreux fidèles, dont un nombre significatif de francs-maçons.
C’est alors qu’on peut dater dans la région parisienne l’apparition de la première loge qui attire à elle des sympathisants français, tandis que des sensibilisations individuelles se remarquent en province.
D’année en année, une mode gagne les élites et les loges se multiplient. Quoique les principes maçonniques soient de réclamer l’éloignement des agitations sociales, ce sont les mondanités dont ces élites sont friandes qui en facilitent le développement.
Outre les affinités politiques, il y a les salons littéraires, les bals, les jeux, les spectacles mais aussi et surtout certains Ordres dits de société qui, loin de faire concurrence à la franc-maçonnerie, en sont l’antichambre ou le prolongement.
L’auteur de Réseaux Maçonniques et mondains démontre comment un réseau se forme, aux multiples maillages, aux pôles parfois contradictoires, comment il intègre des diplomates étrangers qui s’empressent parfois de faire école dans leur propre pays, comment il accueille les femmes dès les années 1730, donc bien plus tôt qu’on le croit, comment l’aristocratie française répugne à côtoyer les modestes bourgeois.
Dans le décor, apparaissent des personnages aussi controversés que le comte de Clermont, les princes de Rohan, les frères de Louis XVI, et même Voltaire dont on ignorait à ce jour qu’il maçonnait en Champagne bien avant son affiliation à la prestigieuse loge parisienne des Neuf Soeurs.
Détails
Infos : 256 pages, 150 x 220 mm, 370gParution : novembre 2008
Editeur : VÉGA
EAN : 9782858295081
ISBN : 978-2-85829-508-1
Prix : 20,29€