Monsieur Jean Pierre Adam, en outre professeur à l’Ecole du Louvre et de Chaillot, non seulement ignore manifestement tout du nombre d’or, mais encore, faisant partie de ces beaux esprits qui balayent d’un revers de main ce qu’ils ne connaissent pas et par conséquent n’existe pas, a estimé superflu ou gênant pour son confort intellectuel de se renseigner plus avant sur l’histoire de ce nombre unique qui a fasciné les hommes depuis la plus haute antiquité au point qu’ils l’ont considéré indispensable à l’harmonie de leurs édifices les plus prestigieux, profanes comme religieux. Pour un professeur d’histoire de l’architecture, c’est grave. Être hermétique aux nombres, cela peut se concevoir. En ranger la symbolique au niveau des superstitions ou des caprices de l’esprit, c'est se priver d'éléments d'une analyse fondamentale de la pensée des hommes. Peur d'appréhender ce qui vous dépasse, est une marque de faiblesse. Refuser pour autant l'idée que des hommes puissent chercher à atteindre le sublime en marquant leurs œuvres du sceau de lois naturelles remarquables autant que surprenantes, rendant ainsi gloire à leurs dieux des beautés et des richesses de l’univers, témoigne d’une sécheresse mentale désolante. Mais laissons là ce monsieur. Avançant des arguments très acceptables, d'autres chercheurs ont estimé que les constructeurs médiévaux n'avaient pas les moyens techniques de la précision qui leur eût permis d'appliquer sur les hauteurs vertigineuses des cathédrales des tracés régulateurs précis au 1/1000°, voire au 1/2000°. Aujourd'hui, et puisque nous possédons, nous, par l’informatique, ces moyens techniques d’analyse, je leur suggère, aprés avoir intégré les lois et développements du Nombre d'Or, ou d'autres thèmes géométriques, de travailler humblement sur des relevés photogramétriques ou au scanner, par exemple, à l'étude de ces façades magnifiques et de nous livrer leurs conclusions ... en souhaitant in fine qu'ils retrouvent leur respiration.

Cette recherche géométrique demandant une grande précision, exigeait de travailler sur des relevés extrêmement précis. Les seuls relevés photogramétriques de l'Institut Géographique National ( ou accessoirement des services des Bâtiments de France ou des Monuments Historiques) éxistant au début de cette étude, en 1981, étaient Amiens, Reims, Rouen, Strasbourg, et Bourges, laquelle cathédrale a été écartée car trop peu homogène.